Lors de la soirée Blackout de Regarts au Bikini il y a quelques semaines, nous avons eu la chance de rencontrer l’homme de la soirée, Prolix. Il a accepté de répondre à quelques questions pour nous.
Hey Prolix ! Merci de nous recevoir. Tu étais ici il y a tout juste quatre mois pour le set de clôture de la dernière Dirty, où tu avais tout détruit. Qu’est ce que tu ressens d’être de retour ?
Je me sens un peu privilégié parce que d’habitude, je joue ici une fois tous les ans ou tous les deux ans, et donc de revenir si tôt ici, j’ai l’impression que je fais quelque chose de bien. Les gens ont assez aimé ma performance la dernière fois pour me faire revenir. Il y avait un très bon Line Up à la Dirty, et quand j’ai vu le nouveau booking, je me suis dis «Putain je reviens à Toulouse» ! J’adore venir à Toulouse.
Je pense que c’est surement la capitale de la Drum’n’bass en France, cette salle a une si bonne réputation, les gens viennent à chaque soirée Drum et même si tu joues en dernier, tu joues le meilleur set de la soirée parce que les fans restent jusqu’au bout et tout le monde devient fou ! Donc oui très heureux d’être de retour.
Pourtant tu vis au Royaume-Uni, l’endroit où la bass music est née, tu ne penses pas que c’est plus facile de jouer ou de se faire un nom là bas ?
En fait, je ne joue pas tant que ça au Royaume-Uni. Mais récemment, j’ai l’impression qu’il y a une sorte de réapparition à Londres. Il y a toujours des endroits avec de bonnes scènes comme Bristol, Manchester ou Newcastle, mais Londres fait des montées et des descentes. Beaucoup de clubs ferment…
Mais ils peuvent rouvrir comme la Fabric non ?
C’est vrai, la Fabric a fermé puis a rouvert, mais de nombreux clubs ont été fermé pour refaire l’endroit en immeubles, ou pour créer des stations de trains… Mais par exemple le weekend dernier, il y avait une Blackout à Londres dans une rue, et 200m plus loin, il y avait une soirée avec Andy C. Les deux étaient complètes ! C’est assez fou.
Donc la scène est assez forte en ce moment à Londres, j’ai l’impression que ça va de mieux en mieux. Il y a eu un moment où j’ai cru que ça descendait vraiment, mais c’est en train de remonter et c’est plutôt une bonne chose.

Un peu comme des vagues…
C’est ça. J’ai toujours pensé qu’il y avait des vagues dans le milieu, tu penses qu’il y a une certaine popularité pendant quelques mois et ça redescend, mais comme j’ai dit, le weekend dernier il y avait deux grosses soirées le même soir et le mois prochain c’est pareil, ça semble au top en ce moment.
Et quand tu étais jeune, que tu as commencé à faire de la musique, de la Drum, il y avait déjà une scène DnB ? Quelles étaient tes inspirations ?
Hum, j’adore le Rock, le Métal, ce genre de choses. Je pense que je me suis mis à la Drum’n’Bass et à la musique plus électronique avec des gens comme The Prodigy. Ensuite je suis allé à ma première soirée Drum en 1997 et je me suis mis a écouté de la Jump-up, qui n’a rien à voir avec celle d’aujourd’hui.
Je me suis mis a écouté Ed Rush, Optical, etc… Les débuts du futur RAM Records. Ils m’ont beaucoup inspiré et m’inspirent toujours dans la musique que j’écris. Alors bien sûr les choses ont changé, la production, le son… Mais j’essaie toujours de garder la vibe des années 80, 90, 2000 dans ma musique.
En parlant de ça, tu as été quelque peu discret en terme de musique dernièrement, ton dernier track avec DC Breaks remonte à octobre….
Et bien, je fais un album, c’est sur quoi je travaille en ce moment, faire un album pour Blackout. C’est une exclu pour vous les gars ! Le son avec DC Breaks est une des musiques l’album, c’est même un single.
Ensuite «Drop bombs» vient juste de sortir et il y a un nouveau single qui je pense sortira la semaine prochaine. Il s’appelle «Feel Alive» et c’est en collaboration avec The Qemists, ce sont des amis à moi de Brighton, c’est un groupe Rock DnB, et pour moi qui adore le Rock c’était génial de travailler avec eux. Ce sont des supers musiciens avec énormément de talents, et donc y ajouter ma patte….
Mizo intervient et lui demande s’il y aura une performance live de cette musique
Pas de performance live, mais c’était une des collab que je voulais pour l’album.
On est impatient d’écouter ça alors…
Et bien je vais la jouer en premier dans mon set ce soir…
On ne peut pas rater ça, on sera à la barrière !
Pour finir, deux petites questions, as tu un souvenir de scène que tu voudrais partager ?
J’ai beaucoup voyagé et j’ai eu la chance de jouer dans le monde entier, en Russie, en Australie, Nouvelle-Zélande, USA… Mon plus gros souvenir je pense serait mon premier gros show, pour Renegade Hardware. J’étais totalement terrifié quelques jours même avant de jouer, mais au final c’était génial !
J’ai joué à l’EDC Las Vegas, devant 15000 personnes, au Let It Roll, ce genre de gros événements, c’est des sacrés souvenirs.
On est début 2019, tu as ton album qui va sortir…
Dans quelques mois j’espère.
Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour le reste de l’année ?
Comme je l’ai dit, mon album, je dois le terminer mais on est proche. Et après ça on verra. J’ai aussi mon label Trendkill Records, qui vient de signer des nouveaux sons avec des Français, vous connaissez, The Clamps, il va sortir un nouvel Ep.
Il y a aussi Opsen qui va sortir un ou deux sons pour moi. Il y a aussi un projet secret qui va arriver d’ici peu, je le garde pour moi pour le moment mais ça m’excite beaucoup !
Une grosse année alors…
J’espère pour moi et pour mon label !
Parfait, merci encore pour le temps que tu nous as accordé, et nous sommes impatient de voir et d’écouter tout ce qui va arriver.
Crédits photos : Fo’Tom, Sophie Harbinson, Julien Chazo
BASS IS LIFE, BASS FOR LIFE